Je suis un con vivant et heureux de l’être ou bien le dictionnaire étymologique des cons ! André Hardellet disait « J’ai reçu, dans ma vie, plusieurs leçons de savoir-vivre quand je voulais exprimer mon point de vue, mais ceux qui me les donnaient, savaient encore moins vivre, ou bien-vivre, que moi, ce qui me consolait », d’où l’expression de « la paille et la poutre ». Je pense que c’est un peu fou de parler de soi et dire que je suis un con, mais pourquoi pas me direz-vous, après tout, on est tous plus ou moins le con de quelqu’un n’est-ce pas? La difficulté, c’est de pouvoir se reconnaître et de s’accepter, croyez-moi c’est un travail très dur à pratiquer sur soi-même, je suis bien placé pour vous en parler. Toutefois, pour obtenir un bon résultat, il faut être un peu con pour commencer sinon il faut revoir ses bases. Sauf bien sûr, quand il s’agit d’une plaisanterie, dire à quelqu’un qu’il est con pour rigoler, c’est mignon, mais se décerner le titre de con à soi-même, de l’affirmer voir mieux le revendiquer sans être inscrit dans un club de cons ce n’est vraiment pas con. Coluche disait « Avoir l’air con peut-être utile mais l’être vraiment serait plus facile. » Cependant et avant d’aller plus loin je me permets de traduire le mot « con » en Anglais, car ce n’est pas aussi simple qu’en Français ou le mot con évoque un sens abstrait en non figuré, sauf pour les Toulousains, donc en Anglais on dit « Jerk ». Voilà dans le cas où un Anglais traduit l’article, attention si mon ami Google vous traduit le mot con par asshole ou stupide ce n’est vraiment pas ça, méfiez-vous des contrefaçons, il y a des cons qui ne méritent pas de l’être. J’en conviens qu’il y a plusieurs degrés dans la conitude, est un trope que je viens d’inventer au passage, et pourquoi pas, oui bien sûr je le peux. À savoir que quand on est con, on doit se permettre quelques privilèges, il y a des cons qui ont inventé les écritures inclusives, pour moi, c’est rassurant de savoir que je fais partie des cons inventifs.
Donc, pour commencer, disons qu’il y a les petits cons, mais aussi les grands cons, les consœurs et confrères ce sont des cons qui ne savent pas quoi faire, il y a les sales cons, les consanguins ce sont majoritairement des bénévoles, il y a aussi les concentrés, les conservateurs mal conseillés ce sont ceux qui cultivent leur connerie et qu’ils la conservent, les contemplateurs mais aussi, il y a des contemporains qui ont des idées controversées convaincues que les conservatoires sont des lieux de connivence pour les concubins et les cons qui binent des concerts sur le continent, alors que c’est bien le contraire. Je pense à ceux qui en font leur métier, exemples les concessionnaires, les conchyliculteurs très contrariés qui ont un problème de convulsion congénital et qui refusent d’être confondus avec les cuniculteurs sans oublié bien sûr les contrevenants congrus conduisant des bagnoles peu convenables. On constate également qu’il y a des lieux banals comme le congrès des confessionnal qui sont des entreprises des concussions exerçant sciemment leur prévarication sans être connectée sur les comptes des concupiscents convenus bien constipés, confessant et souffrant des hémorroïdes. Il y a aussi des concours pour ceux qui ne veulent pas faire partie des cons, ô combien ils prétendent être des compatriotes alors ils sont des complices des mauvais comptables condescendants. Sans oublier bien entendue les consentants ces sont des consommateurs compétents sur des moules pas fraîches, et il y a les incontournables qui valent le détour ces sont des contadins condescendants conçu selon les conseils des concitoyens arrogants. Me concernant je suis un peu confus et convaincu sans perdre la bataille que, contempler la vie et ces petits plaisirs est un concept qui n’est pas réservé qu’aux vieux cons, car ces derniers savent bien qu’il leur reste moins de temps pour jouer au con.
Expérimenter le pot au noir dans un hôpital ! Je poursuis mon article en faisant un acte de contrition si mes propos vous ont fâché, en effet beaucoup de gens s’inscrivent sur mon site tous les jours, s’ils ne s’inscrivent pas par curiosité, alors c’est pour recevoir un avertissement qu’il y a un nouvel article qui vient d’être publié sur le site. Toutefois depuis la publication de mon article « Mercredi matin info mais pas pour les enfants » les inscriptions se sont stoppé net. Amener à résipiscence par les internautes depuis ce jour-là pas une seule nouvelle inscription. Je suis arrivé à un âge ou je trouve une certaine maturité et je me rends compte que j’ai passé plus de temps de ma vie que le temps qui me reste à vivre. Il y a les éternelles optimistes qui pensent qu’il y a une autre vie après la mort, je ne demande que ça, mais pour y croire il me faut rencontrer le con qui est allée faire un tour et qui est revenue. Sans faire de blasphème, pour l’instant, je me contente des petits plaisirs de la vie. Toutefois, en regardant ou en écoutant les infos, je me rends compte qu’il y a des cons qui veulent faire des guerres, des cons qui sont chassées de chez eux vivant dans la misère et la précarité. Comment se défaire de ces images que l’on nous montre, des cons malheureux sans abri sans nourriture et sans toit, alors que moi je vis dans le confort et l’opulence. Comment faire pour aider ces cons pour qu’ils puissent retrouver leur dignité, comme la plupart des êtres humain ils ne souhaitent qu’à avoir un toit et vivre en paix.
le nirvana n’a pas marché, Que je sois le petit moustique ou non, nous sommes tous des créatures très fragiles, j’ai fait donc l’expérience tout récemment, puisque j’ai failli perdre ma patte droite en utilisant une machine sans avoir respecté les règles de sécurité à la lettre. Donc j’ai couru direction l’hôpital ou le médecin a voulu m’opérer d’urgence puis ce dernier m’a préconisé de me rendre le lendemain dans un hôpital spécialisé pour soigner les pattes. Je suis arrivé le premier au rendez-vous et ce bien à l’heure que l’on m’avait indiqué, mais j’ai fini par être servi en dernier. Je me suis dit, écoute Moustique, pas la peine de t’énerver en voyant que tout le monde te passe devant, c’est normal t’es un vieux moustique, et ceux qui te passent devant doivent avoir plus mal que toi. C’est aussi un peu de ma faute, puisque quand ils m’ont demandé comment j’avais mal sur une échelle d’un à dix, j’ai répondu 10 et demi. Moi, je ne savais pas que c’était un test, peut-être que si j’avais été un peu plus malin j’aurais pu répondre, cinquante ou soixante sur dix et là peut-être que j’aurais pu passer au milieu des autres patients, bref ce jour-là, j’ai appris quelque chose. Bon, je n’ai rien à cacher il y a un con venu me dire qu’il allait me faire une anesthésie locale, sans m’endormir totalement et moi j’ai répondu placidement, allons-y. Ce jour-là bien que j’étais à jeun pour l’opération et donc que je ne n’avais rien avalé de liquide depuis la veille, j’avais une de ces envies de pisser, en effet après m’avoir laissé étaler sur une civière pendant une heure et quart dans une salle froide, je me consolais seul en me disant moustique c’est pour te préserver de la décomposition. Ils m’ont installé un cathéter branché sur la patte gauche, et une petite chemisette en guise de cache-sexe, je n’avais qu’une seule envie, c’est d’en finir pour aller pisser. Ce que je ne savais pas c’est que l’aventure ne faisait que commencer puisque après une petite échographie locale sous les aisselles pour repérer la veine à piquer pour mon anesthésie, on vient me récupère au bout d’une vingtaine de minutes, pour m’emmener sur le billard. Devinez quoi ils avaient mis la télé juste devant moi pour que je regarde un film et passer un bon moment pendant qu’un con me charcutait ma patte droite. J’avais même le choix du film, et parmi ceux que l’on me proposait, mon choix tomba sur Star Wars. Donc le médecin arrive, on ne voit pas sa tête, caché derrière son masque, probablement il n’avait pas envie de se faire bisquer par quelqu’un, il avait juste des lunettes sur lesquelles ils ont collé des jumelles de longue-vue, il ne me parle pas, dès qu’il me touche le bras, je dis aie, il me demande si je sentais quelque chose, je réponds, mais comment ? Mais bien sûr. Il rappelle cocaïniste qui m’annonce à son tour que le nirvana n’a pas marché et qu’il allait me faire une anesthésie générale, c’est-à-dire la solution qu’il ne voulait pas me faire au départ. Michel Audiard disait « dans la vie ce qui est grave, ce n’est pas tellement d’être con. C’est de le rester ». Donc il m’installe un deuxième cathéter sur la patte gauche, vous voyez la collection, une sur le dos de la main et l’autre sur le bras, oui parce qu’il fallait trouver de la place-là où il y en a. Moi, j’ai dit oui de toute façon dans la position où je me trouvais, je n’avais pas beaucoup du choix car à ce moment-là j’étais prêt à donner mon corps à la science vu le nombre de décharges que j’ai signées au bureau des entrées. Mais ne t’inquiète pas moustique ça va y aller, c’est bientôt la fin, tu vas pouvoir pisser, donc il m’injecte à travers le deuxième cathéter, une énorme quantité du produit, censé m’assommer pour démarrer l’opération. Le contenant est passé dans le muscle au lieu de partir dans les veines ce qui m’a valu des horribles douleurs au bras. Il revient cinq minutes après pour constater son échec, et il me dit, vous ne dormez pas ? Je réponds non-pourquoi je ne suis qu’à la moitié du film, je ne vais pas m’endormir là. C’est là que je les aie bien énervés, ils ont fini par me bombarder la patte droite avec plein des piqûres d’anesthésie pour en terminer sinon j’allais leur demander de repasser le film.
Un con déprimé souffrant dix et demi sur dix, après cette petite opération qui a duré le temps d’un film alors que normalement, elle ne devrait pas excéder la vingtaine, j’ai pris conscience que dans la vie il faut faire attention et qu’un simple boubou peut se transformer en cauchemar. Comme partir faire une petite virée dans un bateau pas très loin des côtes, la météo ne peut garantir une navigation ensoleillée pendant tout le trajet, partir pour faire une petite balade, mais pas retour garanti. Ce qui m’agaçait le plus dans cet hôpital ce que le personnel soignant vivait leur vie normalement, raconter à haute voix leurs ribouldingues du week-end à leurs camarades, révéler des projets pour la soirée, comme si tu n’entendais rien de leurs babioles, alors que toi t’attend ton tour comme un con déprimé souffrant dix et demi sur dix. Tout est bien qui finit bien avec un tendon reconstitué, les os repositionnés, j’attends les repousses des ongles arrachés avec autodérision, en espérant que mon expérience salutaire vous aidera à faire attention. C’est un grand bonheur de se réveiller tous les matins et d’être en bonne santé en évitant des lieux comme ce fameux hôpital.
Je vous quitte en vous embrassant bien fort.
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